Nature et Progrès Haute-Loire
est une association de professionnels et de consommateurs engagés dans l’agro-écologie depuis 1964.
Elle attribue une mention contrôlée. Elle se réfère à une ch
une charte et des cahiers des charges exigeants et évolutifs
Les Systèmes Participatifs de Garantie
Les Systèmes Participatifs de Garantie (SPG) représentent une alternative au système actuel de certification par tiers des produits de l’agriculture biologique. S’ils partagent le même objectif, la garantie, c’est dans le processus et les concepts de certification qu’ils présentent des différences. Différents par leur nature, ces deux systèmes diffèrent également – et logiquement – par leurs enjeux. Quelle soit institutionnelle, issue d’une réglementation, ou imposée à l’initiative d’un acheteur, la certification par tiers est par définition externalisée et échappe à la fois aux producteurs et aux consommateurs concernés. Ses enjeux se résument le plus souvent à fournir aux demandeurs des produits avec label. Initiés et mis en oeuvre par des acteurs locaux, les Systèmes Participatifs de Garantie sont par nature collectifs, dynamiques et locaux, et leurs enjeux présentent également ces trois aspects. Locaux car associant producteurs et consommateurs, et conçus pour répondre à leurs besoins, ils peuvent être moteur pour une relocalisation de l’agriculture biologique: produire et manger bio là où l’on vit, au nord comme au sud. Collectifs et dynamiques car il s’agit, en groupe, en créant des liens, de faire évoluer les pratiques, les rapports entre les gens et, plus largement, la société. La Fédération Nature et Progrès en instaurant le premier cahier des charges de la production biologique en France, définit les règles d’un modèle de certification. L’évolution du secteur provoque l’apparition d’un autre modèle puis la rupture entre eux. Nature et Progrès, fidèle à son modèle initial, maintient un système de garantie basé sur la participation et l’engagement des acteurs de la production et de la consommation des produits bio « Nature et Progrès ». En 2006, la Fédération prend connaissance de l’existence d’un mouvement international de 6 systèmes de certification alternatifs, avec lesquels son système partage de nombreux points communs. Dès lors, elle multiplie les initiatives pour la diffusion et la reconnaissance officielle et citoyenne de ce nouveau système de certification en Europe. Ce manuel, dont l’objectif est de présenter les Systèmes Participatifs de Garantie et leur fonctionnement, introduit, dans une première phase, le contexte de la certification de la production bio en Europe, ainsi que son historique et son évolution en France. Puis le manuel se centre sur la définition des Systèmes Participatifs de Garantie en général et sur le fonctionnement du modèle de Nature et Progrès en particulier. Finalement, ce document vise donc à servir d’outil didactique, pour les membres de Nature et Progrès mais aussi pour d’autres organisations lors de l’instauration d’un Système Participatif de Garantie au sein de leur structure. Étant donnée l’importance du facteur local dans ces systèmes, ce manuel ne peut être abordé – ni conçu – comme un mode d’emploi, mais plutôt comme un élan pour la mise en place de cette option de certification. Bien au-delà de l’objectif même de garantie, cette option a démontré être un excellent outil pour la création d’un tissu social local, base d’un développement rural endogène et durable ancré dans la justice sociale, la santé de la terre et de ses habitants.
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Cantine Bio en Haute-Loire
Programme de développement de la bio-locale
en restauration collective en Haute-Loire
Les initiatives locales d'introduction de produits bio, locaux et durables en restauration collective sont rares. C'est
une demande croissante de consommateurs et notre programme se veut une réponse à des difficultés de mise en
oeuvre par le manque d'informations et de dynamiques coordonnées.
Le Grenelle de l'environnement visait à introduire 20% de produits biologiques en restauration collective en 2012.
Malgré cette forte volonté politique, nous en sommes encore loin.
La région Auvergne oeuvre également à l'introduction de produits biologiques dans les cantines des lycées.
Objectifs du programme :
1. Encourager les filières paysannes biologiques et les transformateurs locaux, en privilégiant leurs produits
plutôt que ceux vendus par l'industrie agro-alimentaire.
2. Favoriser la qualité alimentaire car en mangeant bio, les produits sont sans pesticides, sans engrais
chimique, sans OGM, sans additifs de synthèse et plus riche en nutriments.
3. Valoriser les produits du terroir et la diversité alimentaire car l’agriculture bio, par souci d'autonomie et
d'efficience économique, favorise les variétés locales et rustiques.
4. Maintenir les emplois et en créer de nouveaux car en consommant des produits issus de circuits courts
vous dynamisez l'économie locale. De plus, l’agriculture bio exige 30 % de main d'oeuvre en plus.
5. Réduire l'impact écologique car la consommation de produits bio issus de circuits courts permet de réduire
les transports et ainsi minimiser l'émanation de gaz à effet de serre, responsable des boulversements
climatiques. En outre, la bio participe globalement au bien vivre ensemble en respectant l'eau, l'air, le bienêtre
animal, la biodiversité... et l'être humain par ses échanges souvent plus équitables.
Pistes d'actions pour ce projet :
Nous souhaitons proposer un accompagnement « à la carte » des cantines et de toutes personnes motivées
souhaitant introduire des produits bio. Il s'agit de construire un réseau d'acteurs ayant les compétences pour :
- donner les généralités et la méthodologie de la RHD (Restauration Hors Domicile) en bio
- avoir les contacts de fournisseurs locaux
- rédiger des appels d'offres
- élaborer des menus composés de produits bio et locaux
- travailler sur la réduction des coûts du menu et souvent ainsi sur la durabilité du projet (réduction des
déchets, réduction de la part de protéines animales...)
- accompagner pédagogiquement les repas bio
Nous travaillons à :
- Un diagnostic du territoire et des rencontres des différents acteurs concernés
- Un programme de sensibilisation des convives (activités et outils pédagogiques)
- Des co-formations pour cuisiniers et restaurateurs « Introduire facilement des aliments bio à mes menus »
- Une formation à destination des agriculteurs « Informer et organiser la profession pour répondre aux
attentes de la restauration collective ».
- Une sensibilisation pour les élus et les gestionnaires d'établissement proposant de la RHD « Faire le choix
du changement en restauration collective vers l'alimentation bio-locale »
- Des formations de parents d'élèves « Comment favoriser l'introduction de produits bio et locaux dans ma
cantine? »
- Un soutien technique à la modification et l'adaptation d'appels d'offres.
- La communication générale sur ce projet
- Un événement > un colloque territorial à l'instar du colloque « Du bio en restauration collective, c'est
possible ! »
Dossier de Presse
infos / communiqués